Pierre Quique,
Associé-Gérant, Quanteos
Pouvez-vous nous présenter Quanteos ?
Quanteos est un cabinet d’expertise-comptable que j’ai fondé en 2016. Je suis entouré de 7 collaborateurs.
Nous sommes situés dans la métropole de Lille, dans une ancienne filature transformée en loft lumineux.
Qui sont vos clients ?
Nous avons environ 500 clients, dont les deux tiers sont des investisseurs immobiliers : loueurs en meublé, SCI marchands de biens, holdings de groupes immobiliers…
Quels sont les enjeux clés pour vos clients dans l’immobilier ?
Ces clients voient passer beaucoup d’informations, beaucoup de vidéos. Ils se sentent souvent perdus face à cette quantité d’informations, parfois erronées, souvent contradictoires.
L’enjeu pour nous est de les conseiller le plus clairement possible sur la stratégie à adopter. D’autant plus dans un contexte de resserrement d’accès au crédit bancaire.
Et l’autre tiers de vos clients, qui sont-ils ?
Ce sont des entrepreneurs : TPE, PME, et des professions libérales. C’est auprès d’eux que nous diffusons MEG (Mon Expert en Gestion) de RCA.
À quel stade de déploiement de MEG en êtes-vous aujourd’hui ?
Nous avons commencé à déployer MEG PREMIUM depuis un an, et nous avons aujourd’hui une centaine de licences déployées chez nos clients. Nous imposons la solution à tous nos nouveaux clients.
Pourquoi avoir lancé ce déploiement ?
Aux débuts du cabinet, j’ai consacré énormément d’énergie à la clientèle immobilière. Puis, j’ai passé mon diplôme en gestion de patrimoine, qui m’a beaucoup occupé. Et je donnais en parallèle des cours en école de commerce.
Clairement : je ne pouvais pas être partout ! Et au cours de cette période, nous avons un peu délaissé la clientèle des entrepreneurs.
Pour cette raison, il y a un an, nous avons décidé de passer tous ces clients sur MEG.
Quelle est votre stratégie derrière ce choix ?
Sur les clients dans l’immobilier, la spécialisation est un très fort vecteur de valeur.
J’ai réalisé que pour la clientèle des entrepreneurs, la valeur était liée aux outils digitaux. C’est là-dessus que nous nous différencions et que nous apportons les meilleurs services à nos clients.
100 licences MEG PREMIUM en un an : la vitesse de déploiement est intense !
Oui ! Cette vitesse est surtout liée à un effet de rattrapage. Nous sommes arrivés à la fin du processus de transition.
Nous nous consacrons aujourd’hui au suivi des dossiers passés sur MEG, et aux nouveaux clients à embarquer.
D’ailleurs, nous refusons les clients qui refusent MEG.
Pourquoi les refusez-vous ?
Il est inconfortable pour des collaborateurs d’avoir deux types d’organisation à gérer. Et il s’avère que les clients réticents au digital sont souvent « compliqués » sur d’autres sujets… Cela permet de faire le tri.
Il ne faut pas avoir peur d’imposer ses conditions aux prospects, et de rater des clients.
« La difficulté aujourd’hui, c’est de recruter. Ce n’est pas de trouver des clients ! »
La difficulté aujourd’hui, c’est de recruter. Ce n’est pas de trouver des clients !
Avoir un seul mode d’organisation de dossier, c’est aussi prendre soin de ses équipes. C’est devenu vital.
Qu’avez-vous mis en place pour embarquer vos clients sur MEG ?
Nous avons un référent MEG qui présente l’outil et son fonctionnement au prospect. Avec le collaborateur en charge du client, ils font le paramétrage de la plateforme pour chaque nouveau dossier.
Notre idée n’est pas d’avoir un unique « welcomer » digital : à terme, tous les collaborateurs formeront les nouveaux clients et paramétreront la plateforme pour chacun de leurs dossiers.
Quels ont été les impacts de MEG sur vos processus ?
Les collaborateurs gagnent un temps précieux en production, en temps de saisie, en récupération des pièces.
Les échanges sont facilités, plus fluides avec le client. Les collaborateurs sont très optimistes pour les mois à venir.
Et côté clients ?
Il y a une hausse de la satisfaction de nos clients. Nous l’avons sentie.
Je sais que MEG nous a permis aussi de ne pas perdre de clients. L’un d’eux avait pris un abonnement à un logiciel concurrent de MEG, sans penser à nous le dire, alors qu’il était satisfait par ailleurs de nos services ! Sans MEG, je pense que nous l’aurions perdu à terme.
Et vis-à-vis de vos prospects ?
MEG rend les rendez-vous de prospection plus simples, avec les indicateurs, les tableaux de bord. Je me sens encore plus armé et à l’aise pour vendre les missions du cabinet.
Avez-vous senti des freins de la part de vos collaborateurs au moment de déployer massivement ?
Au contraire ! La moyenne d’âge du cabinet est de 29 ans. Cette jeune génération n’aime pas la saisie. Ils préfèrent naviguer dans l’outil et aller sur des missions d’analyse, d’accompagnement, de conseil, à plus forte valeur.
On sent une sérénité et un certain optimisme, dans vos mots. D’où cela vous vient-il ?
Je suis un optimiste, par nature. Et je pense que l’être humain aime se faire peur.
« Je suis un optimiste par nature »
À ceux qui ont maintes fois annoncé la mort imminente de l’expertise-comptable… Je réponds que notre profession s’adapte. Notamment grâce à des outils comme MEG.
Vous ne craignez pas la concurrence des néo-banques ?
Quand je vois le niveau de relation client des banques, j’imagine difficilement comment ils pourraient faire de la comptabilité, développer des services de conseil.
Dans quelle direction voulez-vous développer votre cabinet ?
Je veux développer l’activité autour de la gestion de patrimoine, par goût et appétence personnelle bien entendu.
« La spécialisation est une grande force »
D’autres cabinets vont choisir de se spécialiser dans les missions d’organisation. Ce n’est pas notre domaine, mais ceux qui y vont ont raison de le faire. La spécialisation est une grande force, dans notre métier en mouvement.
Le digital n’éloigne pas l’expert-comptable de son client ?
Au contraire ! Avec MEG, nos clients nous utilisent au quotidien : factures, notes de frais… Les occasions de contact se sont démultipliées. Nous n’intervenons plus seulement au bilan.
Vous faites partie du CEG : qu’avez-vous pensé des Journées d’Echanges du 23-24 février 2022 ?
C’était le premier événement du club auquel je participais. J’ai été saisi par le niveau, l’énergie et la confiance dans l’avenir des autres membres. Je n’y ai pas senti la peur du lendemain, mais l’envie d’aller de l’avant.
« Au sein du CEG, j’ai senti l’envie d’aller de l’avant »
Les membres du CEG ont une âme de chefs d’entreprises, une vision. Nous allons tous nous développer dans ce contexte particulier, grâce aux outils digitaux.
Notre développement n’aura pour limites que celles de notre volonté.
Nous sommes impatients de participer aux groupes de projet !
Quelles sont vos priorités pour l’avenir ?
Je suis très serein sur l’aspect commercial, comme je le disais. Maintenant, ma priorité, c’est de recruter les bons profils. Des personnes à notre image.
Si vous deviez résumer MEG en trois mots, lesquels choisissez-vous ?
Facilité
Présent
Avenir